La Fédération européenne des comptables et auditeurs pour les PME (EFAA) organisait le 21 juin dernier à Bruxelles, une conférence sur la transformation digitale des PME autour d’experts internationaux et de représentants de la Commission européenne. Et d’aborder les impacts sur l’exercice du métier d’expert-comptable et d’auditeur. Présent, le LAB 50 vous en propose un bref compte rendu articulé autour de quelques points clefs¹.
L’automatisation du traitement des factures et des commandes
Michael Cerami, vice-président de l’American Institute of Certified Accountants (AICPA) a pu évoquer la véritable transformation de la profession américaine. Le traitement des factures, des dépenses et des commandes étant désormais largement automatisé, y compris dans les petites et moyennes entreprises.
Ils ont donc dû quitter leur zone de confort (collecte d’informations) au profit de zones de valeur (conseils, mise en application et traitement des difficultés)².
Autrement dit, les cabinets plutôt que se concentrer sur la situation passée de leurs clients devaient se focaliser sur leur avenir.
L’intelligence artificielle représente un formidable potentiel pour nos métiers
Chacun s’accorde à considérer que la compétence et la maitrise de nouvelles techniques constituent les véritables monnaies du futur. Des métiers à fort potentiel tels que les Data scientists et les Big data architects orientés finances, correspondent indéniablement à des besoins auxquels la profession du chiffre pourrait répondre. Comment ? Soit par le recrutement soit par la formation des collaborateurs. C’est ainsi que Daniël Maes, responsable de l’unité de formation de l’IEC-IAB belge, a pu présenter l’action de son institut pour le soutien des cabinets de petite et moyenne taille dans le domaine de la numérisation, en particulier par la diffusion de contenu et par un échange permanent de connaissances.
Selon Leon Katsnelson, directeur de la technologie du groupe IBM Digital Business, l’IA offre des opportunités considérables notamment dans les domaines de l’optimisation et de l’audit fiscal. Et avec l’aide des fournisseurs de logiciel et de services, les petits cabinets apparaissent, selon lui, les mieux placés pour les intégrer rapidement.
Maximilian Strotmann, membre du cabinet du vice-président de la Commission européenne Andrus Ansip, a pu évoquer le sujet d’une identité électronique sécurisée par l’État qui offrirait dès lors de nouveaux services en particulier par l’intermédiaire des conseils fiscaux et comptables.
Ainsi, selon Vijay Kumar, membre du Conseil de l’Institut indien des comptables agréés (ICAI), considérant les enjeux macro-économiques et sociétaux, les cabinets doivent renaître en tant que sociétés technologiques³.
La technologie blockchain : un champ prometteur pour la profession
Désormais, la blockchain avec les ICO (initial coin offerings) permettent aux entreprises de trouver des financements que l’on peut notamment qualifier de participatif. Un développement qui concerne naturellement la profession du chiffre afin d’en sécuriser l’utilisation, en assurer la transparence mais également, à travers des missions de conseil pour en faire bénéficier les entreprises⁴. Sans oublier les questions posées en termes de régulation, de régime juridique et comptable.
Le commerce en ligne : une source de conseils considérable⁵
Cybersécurité, datamining, protection des données personnelles, ou encore qualification des niveaux de service : autant d’enjeux à parfaitement maitriser pour qui veut se lancer dans le e-commerce. C’est ainsi que Véronique Willems, secrétaire générale de l’Association européenne des PME UEAPME a pu faire valoir les besoins importants des PME européennes en matière de commerce en ligne, notamment s’agissant de la disponibilité immédiate des données et analyses les plus significatives.
Or, les professionnels du chiffre détiennent une position clef auprès des entreprises pour les accompagner dans la mise en place et le développement de leur solution de vente en ligne.
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Notes