Depuis 2019, le Lab50 récompense l’excellence et l’innovation à travers les Mémoires du futur. L’objectif : mettre à l’honneur de jeunes experts-comptables et commissaires aux comptes nouvellement diplômés. La promotion 2024 sera annoncée lors d’une cérémonie de remise des prix organisée le 25 avril. Découvrez qui sont les finalistes retenus par le jury.
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Plus de 1 100 mémoires ont été retenus lors des sessions de mai et novembre 2024. Après plusieurs étapes de sélection, le jury des Mémoires du futur a retenu 6 finalistes. En attendant l’annonce des résultats le 21 mai prochain, découvrez une présentation de ces 8 travaux par les mémorialistes :
Benjamin Perez pour le sujet : « L’accompagnement de l’entrepreneur individuel en situation de handicap visuel dans l’accès aux informations nécessaires au pilotage de son activité : Démarche pour l’expert-comptable intégrant une solution technologique de « data vocalisation» :
« Alors que certains entrepreneurs bénéficient d’une information financière de plus en plus claire et structurée, portée par des outils de data-visualisation, d’autres, notamment ceux en situation de handicap visuel, peinent encore à y accéder de manière autonome, même sous sa forme la plus brute.
Lire ses indicateurs, suivre l’évolution de son activité, prendre des décisions éclairées… autant d’actions clés qui, sans technologies adaptées, peuvent nécessiter l’intervention d’un tiers.
La « data-vocalisation » — autrement dit, l’exploitation de l’information financière par l’intermédiaire d’un agent vocal intelligent — offre aux professionnels concernés la capacité de consulter leurs indicateurs, de suivre et de comprendre leur activité à tout moment et en toute autonomie.
Repenser sa démarche, intégrer de nouveaux outils, adapter ses pratiques… autant de leviers dont l’expert-comptable peut se saisir pour garantir une meilleure inclusion de chaque entrepreneur.
Victor Begel pour le sujet : « L’expert-comptable au cœur de la data : proposition d’un guide méthodologique pour mettre en place la mission de business intelligence au sein d’un garage automobile »
L’IA générative et les LLM promettent de transformer profondément la collecte et l’analyse des données dans les cabinets. Leur potentiel est immense, mais leur efficacité repose sur une compréhension approfondie de leur fonctionnement : entraînement massif, interactions en langage naturel, comportement probabiliste, et techniques de personnalisation comme le RAG ou le fine-tuning.
Le mémoire souligne ensuite l’importance stratégique de leur intégration dans les systèmes d’information, condition sine qua non pour garantir la faisabilité et la rentabilité des projets. Infrastructure, accès aux données et anticipation des coûts y jouent un rôle déterminant. Une méthodologie de gestion de projet, fondée sur la méthode MoSCoW, est proposée pour structurer cette intégration, avec des outils d’évaluation du retour sur investissement.
Enfin, un cas concret illustre l’application des LLM à la restitution des états financiers. Un générateur de prompts permet d’analyser les comptes et de produire des conseils sur mesure, tout en personnalisant la communication selon le profil DISC des destinataires
Rémi Vialette pour le sujet : « Société commercialisant des NFT et réalisant des opérations en cryptomonnaie : proposition d’une démarche d’audit intégrant les particularités des normes françaises et IFRS » :
L’essor de la blockchain et des cryptoactifs s’inscrit dans une dynamique d’ultra-numérisation portée par l’intelligence artificielle et les outils digitaux. Les audits de sociétés actives dans ces domaines posent des défis inédits, en raison de leur jeunesse, de leur structuration limitée et d’un cadre réglementaire encore flou.
Le commissaire aux comptes doit donc s’adapter à des technologies émergentes et en rapide évolution. La blockchain, perçue comme un registre infalsifiable et transparent, redéfinit la notion de confiance dans les échanges. Pourtant, elle introduit aussi de nombreux risques : techniques, juridiques, financiers et éthiques. La tokenisation des actifs et l’intérêt croissant des institutions financières renforcent l’enjeu de professionnalisation autour de ces sujets.
L’auditeur doit désormais comprendre ces écosystèmes pour évaluer efficacement les dispositifs de contrôle interne. Cette expertise représente une opportunité stratégique pour les cabinets, en quête de valeur ajoutée et de diversification. Enfin, la décentralisation de la confiance replace le commissaire aux comptes au cœur des enjeux de gouvernance et de sécurité.
Samson Bonneau-Cattier pour le sujet : « Accompagner les directions financières dans leur projet de déploiement d’une solution de business intelligence, à travers la méthodologie scrum » :
« Les ETI et grandes entreprises accordent une importance croissante à la donnée, pilier de leur stratégie. La Business Intelligence (BI) devient centrale pour piloter la performance. L’expert-comptable, fort de sa maîtrise des données financières, peut jouer un rôle clé dans ces projets, notamment comme Product Owner, en s’appuyant sur des méthodologies agiles telles que Scrum.
La mise en place d’une solution BI repose sur trois dimensions : métier, technique et gestion de projet. L’expert-comptable maîtrise naturellement la première, et peut développer des compétences sur les deux autres.
Ce mémoire aide l’expert-comptable à structurer la mission BI autour de trois étapes : diagnostic, conception/production et maintenance. Ces étapes impliquent notamment l’évaluation de la maturité BI, la migration/création de tableaux de bord, et un accompagnement au changement.
Pour réussir, les cabinets doivent se transformer : création d’un pôle « Data », montée en compétences internes, et structuration d’une offre adaptée. Dans un monde où l’IA prend de l’ampleur, la BI s’avère être une excellente passerelle entre expertise comptable et innovation. »
Axel Villalard pour le sujet : « Stratégie d’internationalisation aux Etats-Unis : proposition d’une démarche méthodologique » :
« Face à l’engouement croissant des entreprises françaises pour le marché américain — récemment freiné par les tensions commerciales initiées par la nouvelle administration américaine à l’encontre des investisseurs étrangers — ce mémoire propose une démarche structurée d’accompagnement par l’expert-comptable dans le cadre d’une implantation aux États-Unis au travers de la création d’une filiale.
L’étude met en lumière le rôle central de l’expert-comptable, depuis l’analyse stratégique initiale jusqu’à la mise en œuvre opérationnelle du projet, en intégrant les spécificités réglementaires propres à l’environnement américain.
À partir d’une méthodologie concrète, enrichie tout du long par une étude de cas, des outils pratiques spécifiquement adaptés et des encadrés pédagogiques, ce mémoire est un guide opérationnel à l’usage de la profession.
L’expert-comptable est positionné comme un acteur-clé, capable d’initier et de piloter ce type de mission grâce à sa polyvalence, sa connaissance du contexte franco-américain et sa capacité à mobiliser des partenaires locaux. En répondant à un besoin identifié d’accompagnement personnalisé des PME dans leur développement international, ce mémoire favorise l’expert-comptable comme interlocuteur stratégique de confiance dans ce processus à forts enjeux. »
Joey Vellozzi pour le sujet : « L’intégration éthique de l’intelligence artificielle générative dans un cabinet de commissariat aux comptes de petite taille : fournir aux collaborateurs une assistance novatrice au cours de la mission d’audit» :
« L’intelligence artificielle générative suscite un intérêt croissant dans les professions d’expertise comptable et de commissariat aux comptes. Ce mémoire constitue un guide pragmatique pour les cabinets d’audit de petite taille souhaitant intégrer ces technologies dans leur quotidien. Il présente des applications concrètes pour les collaborateurs tout au long de la mission d’audit : l’exploitation optimisée des données, le résumé efficace d’informations juridiques ou encore une assistance pertinente dans les travaux de l’auditeur. Ce mémoire insiste également sur le fait que le cabinet doit veiller à adopter un cadre éthique lors de l’utilisation d’un modèle de langage. Il propose donc des méthodes spécifiques pour éviter la divulgation d’informations confidentielles et pour développer un regard critique sur les réponses générées par l’IA. »
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